La révolution technologique qui a envahi le monde ces dernières années n’a pas laissé de côté l’Afrique. Chaque domaine en a eu pour son compte. De l’éducation à l’entreprenariat passant par l’agriculture, la culture, la politique jusqu’à la santé, les choses ont bougé et les réalités d’aujourd’hui ne semblent pas être celles que nous avions vécu il y a 10 ans. Cause? La technologie a évolué. Grâce à un petit gadget installé sur votre téléphone, vous pouvez recevoir toutes les informations à propos de vos plants (température, date de mise en terre, humidité) et même une estimation sur la période de récolte de votre plantation. L’Afrique forge aussi de ces technologies révolutionnées. Mais, elles meurent pour la plupart du temps faute de moyen, de visibilité et parfois même faute du marché qui est à forte concurrence européenne. C’est donc, l’idée de trouver une solution à ces maux qui minent le développement de l’écosystème numérique en Afrique qui a conduit au  » Africa Mobile Apps Day ». Par ce canal, le Ministère de l’Économie Numérique et de la Communication du Bénin entend promouvoir  les applications mobiles « Made in Africa », et construire un cadre pour le développement de l’écosystème des usages numériques. 2018 fut la première année qui a connu les activités de « Africa Mobile Apps Day » et ceci à l’hôtel Golden Tulip le diplomate de Cotonou le 20 octobre dernier. L’évènement a réuni près de 200 participants venus de partout de l’Afrique  autour d’une seule thématique qu’est  » Les applications mobiles « . Allons découvrir comment les activités se sont déroulées ce jour là.. (J’y étais)

 » Africa Mobile Day 2018″ a été conçu comme un Forum dynamique et interactif pour promouvoir et développer les applications mobiles «Made in Africa » avec un focus « Bénin». Loin de là, cet évènement va être un outil d’optimisation de capacité pour les promoteurs d’application existants déjà sur le marché par le « Africa Mad Challenge »autour duquel a tourné toutes les activités.

Avant même les manifestations du jour J (Afrcia Mobile Day) prévues pour le 20 octobre 2018, l’ambiance régnait déjà sur la communauté. Elle pouvait être mieux remarquée sur la page Facebook de l’évènement où une compétition est lancée pour retenir trois meilleures applications en Afrique à l’issue d’un vote en ligne et d’appréciation d’un jury de cinq membres : c’est le « Africa Mad Challenge ».

Cette section de l’évènement a couvert la période de 07 au 18 octobre 2018 par l’inscription des challengers, le vote sur la Page Facebook à travers les likes (j’aime.) et la phase de sélection des 5 finalistes qui vont pitcher la finale devant le jury le jour J. À noter qu’elles étaient une dizaine d’applications qui touchent différents domaines de la vie sociale à compétir. Entre autres :

AFRISERVICES: qui met en relation les utilisateurs et les professionnels pour différents services ;

AGOH: qui vous permet de rencontrer les organisateurs de votre futur évènement;

AVITECH: comme le sent-on dans son nom, Avitech vous propose une application mobile pour gérer votre couveuse quelle que soit la distance entre vous et la couveuse;

GABON PHARMA LIVE: vous aide à retrouver en un clic des pharmacies proches de vous dans tout le Gabon ;

KASWA: quant à elle, est un grand marché virtuel d’Afrique qui vous permet de vendre ou d’acheter vos produits en 30 minutes chrono ;

DIS-MOI DOC: un docteur qui répond à toutes vos préoccupations « Santé » et vous permet même de prendre des rendez-vous depuis la maison juste par l’application mobile ;

SUISCO: met à la portée de vos mains le suivi scolaire de vos enfants ;

Relika: Résout vos problèmes de petites monnaies plus efficacement;

Chicken Breeding: un cabinet de conseil virtuel pour vos élevages de poules et enfin,
Wahoo BRH: qui vous propose les Bonnes adresses et Bons plans pour manger et boire à Cotonou.

Mais parmi ces multitudes d’applications qui ont tenté leur chance de gagner ce concours, juste 5 vont être retenues. Après sensibilisation et campagne de vote sur les différents réseaux sociaux par les challengers pour recueillir un maximum de vote (likes), le directeur de l’Agence pour le développement du Numérique va procéder le vendredi 19 octobre à l’annonce des cinq finalistes qui doivent se présenter au  » Mobile Day » pour la dernière phase de sélection devant le jury. C’est ainsi que les applications : AGOH (43 likes); CHICKEN BREEDING (154 likes); KASWA (306 likes); DIS-MOI DOC (347 likes) et WAHOO BRH (539 likes) ont été annoncées finalistes de la première phases.

Cet engouement, qui a régné autour de l’Africa Mad Challenge, semble conquis plusieurs autres participants à rejoindre Africa Mobile Apps Day  le 20 Octobre 2018 à l’Hôtel Golden Tulip le diplomate, partenaire de l’évènement.

      Ce jour-là, déjà à 08 h, l’affluence devenait intéressante dans l’hôtel. À l’entrée, les gardes de sécurité commençaient à être fatigué du fait des allers-retours qui devenaient très fréquents. Voitures, engins, Piétons y entraient et ressortaient. Mais Hélas, là n’est pas le temple où devraient se dérouler le culte. Il fallait se rendre dans la salle Madiba de l’hôtel.

 À l’accueil, de charmantes jeunes dames va nous accueillir pour l’enregistrement et le badge de participation pour ensuite nous donner l’accès à la salle. Madiba ne ressemblait donc pas à ce que les Nordistes du Benin caractérisent de temple. Ni bambou, ni paille, seulement, j’y voyais quelques choses qui donnent l’aspect d’un temple d’église peut-être. Mais là encore, personne n’est en boubou blanc et je suis devenu bien confus. C’était juste une salle avec une estrade et un espace pour le public. Dedans, se sont installés tous les participants du Forum, les speakers, et personnalités publiques. Tous, en attente de l’arbitre qui donnera le top.

08h 54m –  Le coup de sifflet retentit. Un coup de sifflet ? Je ne crois pas. C’est plutôt une voix rock venant d’un jeune homme habillé en veste tout chic, tel un future « Romuald Wadagni » qui va nous dire : « Madame le Ministre, […] ». Ce fut le début de cet « Africa Mobile Day  » tant attendu. L’introduction du maître de cérémonie nous conduit au discours de M. Kossi Amessinou, représentant du Forum pour la Gouvernance d’internet au Bénin. Pendant quelques minutes, le représentant a échangé avec nous sur les apports bénéfiques des applications mobiles à l’environnement économique en Afrique et au Bénin en particulier. Il attire donc l’attention de tous sur un internet accessible, sécurisé et disponible qui est condition sinequanone de tout développement numérique.

 Après lui, place à M. Serge Adjovi directeur général de l’Agence pour le Développement du Numérique (ADN) qui tiendra lui aussi son discours.

 Enfin, le discours d’ouverture de Madame le Ministre de l’Économie Numérique et de la communication Aurelie Soule Zoumarou qui va déclarer officiellement l’ouverture de  » Africa Mobile Day « . Elle a donc présenté les différents contextes dans lesquels le dit évènement s’inscrit et a donné brièvement l’objectif visé par le gouvernement pour investir dans cette activité. << L’évènement que nous lancons ce matin est un évènement phare pour notre secteur. Cela me réjouit autant, que nous  sommes là pour parler du présent mais aussi du future. Un future qui va bientôt donner la valeur et le rendement que nous voudrions de ce secteur et les conséquences probables de ses rendements sur le développement en GÉNÉRAL >>  avait-elle souligné avant d’exhorter tous à avancer, à toucher les choses de façon concrète afin de promouvoir le secteur de l’économie numérique au Bénin et Afrique. « Puisque nous avons des chefs d’entreprise qui comprennent les enjeux locaux, des personnes qui ont la créativité et une chose non moins importante, la volonté politique autour de cet écosystème, il faut qu’on y aille et de façon concrète « disait-elle. Une présentation du programme de la journée a suivi son intervention et la photo de famille puis une visite au « Africa MAD Space » pour mettre fin à la première partie de l’évènement. Notons que, Africa MAD Space est un espace d’exposition situé juste derrière « Madiba » où plusieurs promoteurs d’applications mobiles se sont installés pour présenter les solutions innovantes qu’ils apportent à la société basées sur les applications mobiles et autres solutions multi-médias.
09h 15 -10h :   Cocktail d’ouverture

Dès 10 h, la session  » Africa Mad Talk » a démarré par son premier numéro (Format Panel) qui regroupe Me Aissatou DIALLO, Directrice marketing de MOOV ; Gregory VALADIE, Chef Projet TechnoServe et le Représentant de MTN, sur le plateau. Il était question de faire l’état des lieux des applications mobiles en Afrique avec comme modérateur, le directeur des infrastructures numériques, Marc-André  LOKO. 
Brièvement, ce panel de discussion va révéler les nouveaux horizons sur lesquels se lancent les promoteurs d’application mobile africains et les réels challenges qui se montrent à eux. On peut donc retenir que les idées d’apps mobiles y sont avec une grande diversité, mais finissent par disparaître au bout de quelques mois faute de suivie, d’identification des réels problèmes de la cible ou parfois même faute de moyen. Et pendant ce temps, Alain Bossou pense que 
« Pour qu’il y ait profit, il faut que l’offre rencontre la demande.  »    L’autre souci est lié à la coopération entre promoteurs qui devient chose impossible au Bénin alors que l’environnement n’est pas favorable au combat solitaire. Donc, on est encore loin de parler de la monétisation des applications mobiles omis quelques-unes qui font l’effort de tirer le minimum de leurs apps. 
  Me Aissatou DIALLO recommande à cet effet de jouer sur la  » Coopétition « , une sorte de coopération et de compétition pour donner une nouvelle couleur à l’écosystème des apps Mobiles en Afrique et au Bénin en particulier. 
Ce panel une fois bouclé, l’One speech de Africa Mad Talk n°2 s’installe avec l’ingénieur de système Linux / DevOps Édouard Hinvi.

11h à 11h 30 min – Il a étalé pendant quelques minutes, le sucess story de RIGHTCOM. Fondateur de la dite entreprise, il va développer point par point les objectifs fixés dès le départ par l’entreprise et comment elle a pu en arrivée à offrir la meilleure expérience cliente à ses utilisateurs. Juste après lui, Arel Zannou fera la même chose pour présenter l’application DIS-MOI DOC. Sa présentation était de façon suscinte la réponse a la question : comment grâce à DIS-MOI DOC, chaque africain peut mieux prendre soin de son bien-être et de sa santé ?Et tout ceci pour nous démontrer jusqu’à quel point les applications mobiles peuvent nous être utiles dans l’amélioration des conditions de vie de tous. 

Le troisième numéro de Africa Mad Talk était un panel de discussion consacré à l’intelligence artificielle. Bien sûr que c’est pour démonter « Comment l’intelligence artificielle devient aujourd’hui un élément incontournable dans la conception d’une application mobile » : thème de la discussion. Comme panélistes, c’était le Directeur de l’Agence pour le Développement du Numérique, M. Serge ADJOVI  en compagnie d’Olivier TOBOSSI – Ingénieur pédagogique multimédia et expert en IoT et de Ratheil V. HOUNDJI – Spécialiste en Intelligence Artificielle et Optimisation. Gloria TOGNON TCHEGNONSI Ingénieuse en Réseaux Informatique / Internet, elle-même au volant. Le voyage n’a duré qu’une soixantaine de minutes très enrichissantes. Au détour de ce voyage, chacun pouvait comprendre que l’intelligence encore appelée l’intelligence des machines apporte une grande révolution à la conception d’application mobile innovant. 

Aujourd’hui, il est possible d’extrait les écritures d’un bout de papier afin d’avoir ses caractères numériques avec juste une application mobile. Les jeux de smiley selfie de Facebook utilise la même technologie pour détecter l’emplacement de votre nez, et de vos yeux pour ajouter les différents types de masque. Cette même technologie est en pleine expansion dans les domaines de l’éducation, de l’agriculture, de la santé et bien d’autres. L’expert en IOT n’a pas oublié de préciser son importance au milieu des objets connectés. De jour en jour, la technologie évolue et l’homme se sent incapable d’accomplir certaines tâches. N’est ce pas une meilleure alternatives d’apprendre aux machines de se comporter comme un homme ?  » Oui, il y a un risque  » reconnaît le directeur général de l’agence pour le développement du numérique, mais  » tout développement technologique supprime des emplois et en crée de nouveaux qu’il faut identifier et promouvoir » rajoute t – il.  

À 13h, c’est l’heure de la pause déjeuné. Chacun se retire donc de « Madiba » pour joindre le grand hall où l’air qui circule se confond à l’odeur d’un mélange de mets que j’arrive moins à identifier. J’ai comme impression que ça sent toujours bon à cet endroit-là. Chaque chose est à sa place. ……………………………………….. Oh la la la, je risque de ne pas en finir si je dois tout décrire. C’était beau, et ça donnait de l’appétit. On mangea et on but en silence mais au bruit des fourchettes et d’une douce musique réservée pour l’instant. Les amis et moi avions profité de l’occasion pour faire un tour à la piscine, juste pour nourrir les yeux (traduction littérale). Lorsque l’heure de retourner à  » Madiba  » va sonner (15h), on aura deux groupes. L’un continue sur  » Africa Mad Talk » et l’autre pour  » Africa Mad Trainning « , une autre session de cette journée 100% mobile. 

Là, les participants ont rejoint la salle cèdre en haut du hall de  » Mangement  » pour apprendre à créer une application mobile et être sûr de son côté  » monétisation « . Sous la direction de Florent De Souza – developper / lead Sofware / en exercice au département  » Recherche et Développement  » à RICHTCOM et de Joane Setangni – Developper et Promoteur de MBONI. Au programme, deux thèmes de formations. Le premier est relatif aux « Outils clés stratégiques pour le développement d’une application mobile » et le second va droit sur « Comment construire un plan économique autour d’un projet de développement d’application mobile ». Quoi de plus pour créer une application mobile bien en forme comme en fond et capable de générer jusqu’à 1 million le week ? (��)

Et pendant ce temps,  » Africa Mad Talk  » suit son coût, là, à Madiba avec Thierry AHOUASSOU – DSI de la Présidence ; Ouanilo MEDEGAN – Directeur de EPITECH Bénin; Mathias HOUNGBO – Ingénieur Sécurité des Systèmes D’Information BCEAO Bénin et Jérémie ADJA – Représentant de l’ABCPN sur les standards de sécurité pour le développement d’une application mobile dans son cinquième numéro, format panel et aussi avec Hadjara Idriss de Sewema, une application qui met à la disposition de ses utilisateurs, les compétences clés pour réussir leur carrière ou  business. De l’autre côté de Africa Mad Space, l’ambiance devenait encore plus dense jusqu’à 19h où la session networking démarra.

Dénommée  » Africa Mad Network « , la quatrième session de cette journée a été dédiée à la finale du concours Africa Mad Challenge où les 5 sortants de la première phase de sélection vont pitcher devant le jury et le réseautage. Les finalistes sont passés tour à tour avec leurs équipes pour défendre ce pour quoi, ils travaillaient depuis le 12 octobre. D’AGOH, passant par CHICKEN BREEDING, KASWA, puis DIS-MOI DOC  à WAHOO BRH, la qualité des présentations était relative. Les membres de Jury n’ont pas manqué d’exposer leurs constats sur le pitch et les erreurs critiques qu’ont fait les pitcheur lors des présentations. De 20h à 22h, nous eûmes l’occasion de discuter chacun avec chacun en réseau pour parler de tout et de rien. L’objectif étant d’en tirer partie dans un but professionnel : c’est l’heure du réseautage.

Quand il va sonner, 22 h, le maître de cérémonie revient pour lancer la soirée. Simples participants, jury, concurrents étaient présents. M. Serge Adjovi, lui aussi.
Les yeux fixés sur le jury Jérémie ADJA qui est désigné pour faire la délibération, le public était impatient. Moi aussi, je l’étais. Mais le moment est très vite passé que je n’ai eu accès qu’aux résultats finaux (😃😂😉 eh mon ventre).

3è Prix:  KASWA (Marché virtuel d’Afrique) 

2è Prix: AGOH ( Relation entre vous et les futures organisateurs de vos évènements)

1er Prix: Dis-Moi Doc (Votre médecin dans votre téléphone)

Quelque part dans  » Madiba  » des gens dansaient, jouaient, d’un côté d’autres s’accusaient de ne pas avoir été premier pendant que certains se redonnaient le courage : la délibération vient de faire sa défaite. Mais malgré ça, quelques minutes plus tard, tous ont mangé et dansé au rythme du DJ C17 jusqu’à 3 heures du matin. 😃😄😂
Si vous avez aimé le travail que j’ai fait, n’hésitez pas à me le dire en commentaire et partagez l’article au maximum pour permettre à ceux qui n’ont pas pu être là, d’avoir une idée de l’event et de se préparer pour les fois à venir. 
Enfin, un recap vidéo des faits pourrait bien vous intéresser ? 😉